vendredi 14 août 2015

Nora ou le paradis perdu

Auteur : Cecilia Samartin
Editions : L'Archipel (2015)
Nbre de pages : 450
 
Présentation de l'éditeur :
Cuba, 1956. Nora et Alicia, deux cousines très proches et complices, vivent une enfance heureuse et insouciante.
Mais la révolution éclate, et Fidel Castro accède au pouvoir. Un climat de peur, nourri par la répression, s’installe peu à peu. Nora émigre alors aux États-Unis, laissant Alicia derrière elle, qui s’apprête à vivre des heures sombres à La Havane.
Tandis que Nora, bien nostalgique de son pays natal, s’accommode peu à peu de cet environnement nouveau, Alicia subit les coups durs, dans un Cuba où la situation se détériore. Grâce aux lettres qu’elles continuent d’échanger, Nora comprend que la vie d’Alicia est devenu un enfer. Elle décide alors de retourner à la Havane pour lui venir en aide.
Mais ce qu’elle va découvrir à Cuba est bien loin de tout ce qu’elle pouvait imaginer…
 
Mon avis :
 
Depuis que j'ai découvert cet auteur avec La belle imparfaite que j'avais adoré, je ne peux pas m'empêcher de découvrir, chaque année, sa nouvelle parution et Nora ou le paradis perdu ne fait pas exception à la règle.
 
On commence le récit à la fin des années Batista dans un Cuba qui va être plongé dans une période très sombre.
 
Je connaissais un peu ce qu'il s'était passé durant la guerre froide avec les cours d'histoire au lycée mais j'ai vraiment très peu lu de romans qui se passaient dans ce pays.
 
Se plonger dans un tel roman avec Cecilia Samartin c'est s'imprégner de toute l'horreur de l'Histoire de ce pays avec une écriture fluide, naturelle, tragique vu les circonstances mais qui néanmoins ne vous met pas dans un état de dépression.
 
Si l'histoire de Nora et de sa famille est vraiment poignante et inimaginable quand on a toujours vécu à l'abri de telle révolution, je n'ai pas eu de boule au ventre ou de grosses angoisses pour les personnages avec lesquels je me suis très vite attachée.
 
Je ne dis pas que leur destin ne m'a pas bouleversée mais j'avais le sentiment que l'auteur ne voulait pas non plus tourner son roman vers le tragique.
 
Elle ne voulait pas non plus en faire un simple roman banal mais faire la balance entre les deux et elle est y parfaitement arrivée.
 
Entre les horreurs que l'on suit, le destin que Nora se choisit et cette blessure profonde de quitter un pays qu'elle aime pour vivre librement, le lecteur vit forcément des moments difficiles, des moments de doute. Mais, il y a, comme dans chaque roman de l'auteur, ce fond d'espoir qui ne quitte jamais le personnage principal.
 
Compte tenu de ce qui est raconté ici, cela fait un gros point positif parce que si le but de Cecilia Samartin est de montrer du doigt tout ce qui s'est passé à Cuba dans la période concernée ici (1952 à 1981), elle trouve toujours une manière de détourner le négatif en une force positive pour le personnage. Et là, je ne suis pas sûre de bien me faire comprendre.
 
En fait, grâce à Nora et malgré tout ce qui se passe dans sa vie de jeune fille puis d'adulte, on s'aperçoit qu'il y a toujours une porte ouverte, une lueur après les ténèbres. Cela n'enlève pas, bien sûr, toute l'horreur de ce qui s'est produit durant les années Fidel Castro mais cela les atténue pour ne pas rendre cette lecture trop difficile et douloureuse.
 
En bref, Nora ou le paradis perdu a été une lecture touchante qui ouvre les yeux sur un monde que l'on connaît assez peu si l'on n'a pas eu la curiosité, comme moi, de se pencher sur l'Histoire de ce pays. Si vous ne connaissez pas l'auteur ou si vous aimez vivre l'Histoire à travers l'histoire, je vous conseille fortement ce roman qui se lit d'une traite malgré tout ce qu'il contient.
 
 
 


1 commentaire:

  1. Oh je note le titre, l'auteur m'avait déjà attirée avec ses autres romans, il faut que je l'a découvre =)

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